Le 6 juin 2025 on note une vague de manifestation dans plusieurs quartiers de Lomé en réponse à un appel des blogueurs sur les réseaux sociaux à manifester contre le régime en place pour demander le départ du président de la République du Togo Faure Essozimna GNASSINGBE qui occupe ce poste depuis la mort de son père en 2005. Il y a donc 20 ans qu’il occupe ce poste avec un bilan jugé négatif au vu de la stagnation voir du recul du Togo sur beaucoup de quand on fait une comparaison avec le niveau d'évolution des pays voisins.

Notons que la date du 6 juin est l’anniversaire du président Faure et comme cadeau à lui offrir, la population a décidé de faire des manifestations.

La manifestation a démarré à minuit dans plusieurs quartiers de Lomé comme déckon, limousine et Totti où des centaines de jeunes sont sortis manifester leur mécontentement face à la vie chère, au chômage et à la situation socio politique du pays. Durant cette nuit, quelques affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants ont été enregistrés sans grande violence. C'est dans la journée du 6 juin où les manifestations se sont poursuivis qu'on a noté de nouveaux affrontements et plusieurs arrestations dans plusieurs quartiers de la ville de Lomé de même que plusieurs blessés.

L'équipe de monitoring des UST qui était sur le terrain a aussi vu l'un de ses membres être mis aux arrêts et emmener comme bon nombre de gens à la direction générale de la police nationale où ils ont d'abord subit un interrogatoire avant d'être présenté au procureur de la République puis relaxer pour certains dans la nuit du lundi 9 juin et pour d'autres dans la journée du mardi 10 juin....

Pour rappel, cet appel à manifester faisait suite à l’arrestation le 26 mai 2025 de l’artiste rappeur Amron qui n’avait eu de cesse de critiquer la mauvaise gouvernance du Président Faure GNASSINGBE sur les réseaux sociaux.

On note des cas de torture et des arrestations arbitraires pendant et après la manifestation de la part des forces de l’ordre qui avait fait preuve de zèle et de barbarie envers la population. Il y avait également la présence des miliciens qui n’hésitaient pas à faire subir des sévices corporels aux manifestants.