Le jeudi 27 mars 2025 à Lomé, un nouveau projet a été lancé pour enrichir le dialogue entre les Organisations de la Société Civile (OSC) et l’État. Intitulé « renforcement des capacités de plaidoyer et de lobbying des OSC pour l’institutionnalisation d’un cadre de concertation et de dialogue État‑société civile autour de la liberté d’association et de réunion au Togo », ce programme vise à améliorer l’efficacité du plaidoyer des associations en faveur de politiques publiques plus inclusives.
Un contexte qui appelle à un environnement plus favorable
Dans un contexte national marqué par des tensions sociopolitiques, des réformes controversées et un climat sécuritaire fragile (post-Covid, menace djihadiste dans la sous-région), le rôle des OSC apparaît crucial, non seulement pour représenter la voix des citoyens, mais aussi pour contribuer à la stabilité démocratique et au développement.
Pourtant, ces dernières années, les organisations ont souffert d’un espace d’expression réduit, de restrictions administratives croissantes et d’un manque de canaux de dialogue formels avec les autorités publiques.
L’objectif principal de ce projet est de :
Une initiative engagée de longue date
Selon Francis Akpa, président de l’Union des ONG du Togo (UONGTO) et du comité PNECED, les échanges entre l’État et la société civile ne sont pas nouveaux.
Dès 2013, le chef de l’État avait promis d’instaurer ce dialogue, avec le ministre Sémondji chargé de sa mise en œuvre. En 2023, suite à une note de plaidoyer de PNECED, un dialogue a de nouveau été ouvert au niveau territorial, confirmé ensuite par un engagement du ministère de l’Administration territoriale.
Les acteurs de la société civile espèrent que ce cadre permettra de mieux faire entendre les préoccupations des citoyens, d’apaiser les tensions sociales à travers un dialogue transparent, et de renforcer la démocratie participative.