Togo en Ébullition : l’Interdiction Choc de la Marche du 9 Août qui Ravive la Colère Populaire

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Togo en Ébullition : l’Interdiction Choc de la Marche du 9 Août qui Ravive la Colère Populaire

Au Togo, le droit de manifester vient de subir un nouveau coup dur. À seulement trois jours d’une marche pacifique prévue pour rendre hommage aux victimes des récentes violences, le ministre de l’Administration territoriale, Awaté Hodabalo, a signé l’arrêt de mort de cette mobilisation. Motif officiel : un contexte national “explosif”, où tensions, appels à la haine et attaques contre les forces de sécurité alimentent un climat déjà lourd. Mais pour beaucoup, cette interdiction sonne comme un nouveau signal d’alarme sur l’état des libertés fondamentales dans le pays.

Selon les organisateurs, il s’agissait d’un rassemblement symbolique, axé sur la mémoire et la paix, dans un contexte où les tensions politiques et sociales se font ressentir sur l’ensemble du territoire.

Les raisons avancées par le gouvernement

Dans son courrier, Awaté Hodabalo justifie la décision par un contexte national jugé sensible, marqué par des appels à la haine, des vindictes populaires et des attaques contre les forces de sécurité.
Il souligne également un risque lié au trajet initialement prévu, longeant la Lagune de Bè à Lomé. Selon lui, ce parcours pourrait provoquer des bousculades et mettre en danger les participants.

Par ailleurs, le ministre rappelle qu’une enquête judiciaire est en cours afin de déterminer les circonstances exactes des décès survenus lors des récentes mobilisations. Pour l’autorité, une période d’attente serait préférable à une manifestation de rue qui pourrait, selon elle, aggraver les tensions. L’interdiction de la marche du 9 août illustre une fois de plus la ligne de fracture entre sécurité publique et libertés individuelles. Les autorités invoquent la nécessité d’éviter les troubles et de protéger les citoyens, tandis que les défenseurs des droits humains rappellent que la liberté de manifester est un pilier essentiel de toute démocratie.

Des propos ministériels en contradiction ?

Cette interdiction intervient alors que le ministre Adjourouvi, dans une déclaration récente, affirmait que les manifestations ne sont pas interdites au Togo. Une prise de position qui semblait vouloir rassurer sur le respect des libertés publiques, mais qui contraste désormais avec cette nouvelle décision.

Libertés publiques : un débat loin d’être clos

Pour de nombreux observateurs, cette situation illustre une contradiction dans la communication gouvernementale et soulève de nouveau la question du respect effectif des droits fondamentaux, notamment la liberté de réunion et d’expression.

Libertés publiques : un débat toujours vif

Les associations de défense des droits humains craignent que cette décision ne renforce un climat de méfiance entre les citoyens et les autorités. L’interdiction d’une marche se présentant comme pacifique, dans un pays où les tensions sociales restent élevées, alimente le débat sur la limite entre maintien de l’ordre public et atteinte aux libertés civiles.

D’un côté, le gouvernement affirme agir pour éviter toute escalade de violence et préserver la sécurité des personnes. De l’autre, les défenseurs des libertés publiques dénoncent ce qu’ils considèrent comme une restriction répétée de l’espace démocratique.

Un climat politique tendu à l’approche de nouvelles échéances

Cette décision survient dans un contexte où l’opinion publique est particulièrement sensible aux questions de liberté et de justice. Les blessures laissées par les précédentes manifestations, marquées par des arrestations et des violences, n’ont pas encore cicatrisé.

La marche interdite devait être l’occasion de rendre hommage aux victimes tout en portant un message de paix. Son annulation forcée risque de nourrir un sentiment de frustration et de raviver les tensions entre société civile et autorités.

Source: r-freenews.com

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