Que se passe-t-il au Togo et pourquoi c'est important ?

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Que se passe-t-il au Togo et pourquoi c'est important ?

Une vieille dame, septuagénaire, en pleurs devant une radio locale de Lomé, appelle au secours pour son petit-fils enlevé par des hommes en uniforme dans le quartier populaire de Dekon, dans la capitale togolaise.


Elle était désemparée, perdue et dévastée par ce qu'elle venait de vivre chez elle, dans sa maison où elle était tranquille avec ses enfants pendant que les détonations de gaz lacrymogènes se faisaient entendre dans le quartier.


« Ils sont rentrés dans la maison, m'ont poussée, je suis tombée par terre et ils m'ont tabassée. Ils ont tabassé aussi ma fille et sont partis avec mon petit-fils », raconte-t-elle toujours en pleurs le lendemain quand nous l'avons appelée.


« Ils m'ont jetée dans leur jeep. Je voulais suivre et voir où ils emmènent mon petit-fils. Arrivée à la Gendarmerie de Dekon, ils m'ont dit de retourner à la maison et de revenir à 15 heures », ajoute-t-elle, précisant que « nous étions tranquille à la maison, ma fille, mon petit-fils et moi. Nous ne manifestions pas ».


Plusieurs habitants des quartiers qui ont connu des manifestations les 26, 27 et 28 juin derniers ont vécu ces scènes « horribles » comme le décrit ce père de famille que nous appelerons Sylvain pour préserver sa sécurité. Il affirme avoir failli perdre son enfant de 6 ans lorsque des hommes habillés en tenue militaire sont rentrés dans sa maison et ont tiré deux gaz lacrymogènes dans sa chambre.


« Heureusement qu'ils étaient repartis aussitôt après avoir tiré les gaz dans la chambre. Mon enfant suffoquait. On l'a amené dehors très vite. Moi-même je vomissais du sang et j'ai perdu connaissance à un moment donné. C'est ma femme qui m'a raconté ce qui s'est passé par la suite ».


Trois jours de scènes de guérilla urbaine à Lomé

Le calme est revenu à Lomé, après trois jours de manifestations sévèrement réprimées par les forces de l'ordre appuyées par des hommes armés en civil à bord de véhicules banalisés.

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Source BBC

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